2014-2375.jpg

 

Place du jeu de Paume la plaque du souvenir avec Eric Dancoisne président de la SHAV

 

Le 4 janvier 1944, après plusieurs années de vexations exercées contre les quelques crépynois de confession juive, l’indicible s’est finalement produit dans notre ville.

Une mère, Germaine Lehmann, et ses deux enfants Paul et Francis, âgés seulement de 8 et 5 ans, furent arrêtés pour être déportés dès le 20 janvier suivant à Auschwitz.

Tous trois y trouvèrent une mort atroce cinq jours plus tard.

Aujourd’hui, 70 ans après, bien trop longtemps après, Crépy-en-Valois se souvient.

La famille Lehmann était des nôtres et les circonstances dramatiques dans laquelle la France se trouvait alors n’auront pas permis de la protéger et de la cacher comme il aurait fallu.

Seule, Eliane, la fille aînée, âgée de 10 ans, fut sauvée d’une mort certaine par une voisine qui l’avait recueillie à la demande de sa mère au moment de son arrestation.

De cela aussi nous devons nous souvenir, car s’il y eut des barbares et des lâches, il y eut également des braves et des justes.

Cette plaque est désormais solidement fixée pour rappeler ce que furent, à Crépy-en-Valois y compris, l’une des conséquences les plus terribles de ces quatre années d’occupation : la politique d’extermination nazie secondée par le régime de Vichy.

Je remercie très vivement la Société Historique et Archéologique du Valois, et notamment son Président Eric Dancoisne qui s’est particulièrement intéressé à cette période de notre histoire, pour l’initiative qui nous rassemble aujourd’hui autour de la mémoire de Germaine, Paul et Francis Lehmann, nos concitoyens.

Je remercie également les musiciens de l’école Erik Satie qui vont maintenant nous interpréter un morceau écrit par André Lehmann, époux de Germaine et père d’Eliane, Paul et Francis : « Crépy Marche »

Tag(s) : #culture

Partager cet article

Repost0