Quel étonnement à la lecture de l’article de Cindy Belhomme du Parisien du 20 mai 2014, concernant une éventuelle seconde maison médicale.
Nous ne sommes plus en campagne électorale. Les résultats des élections sont arrêtés et il est temps d’arrêter la mauvaise foi, les procès d’intention et les règlements de compte. Notre ville mérite mieux que cela. L’avenir sanitaire de notre territoire ne doit pas devenir un espace d’enjeux politiciens.
Alors dans l’intérêt de tous, je souhaite rétablir la vérité en récapitulant les actions entreprises depuis quelques années.
Le 29 juin 2011, lors d’un conseil municipal après passage en commission urbanisme, nous avons voté y compris monsieur Bruno Fortier, la vente d’un terrain en zone d’activité à monsieur Hennach kiné installé aujourd’hui à Crépy-en-Valois. Son projet consistait à un déménagement de son cabinet avec agrandissement pour s’y installer avec éventuellement un collègue voire une infirmière libérale.
Je tiens cette délibération officielle à disposition de qui la voudrait. Chaque citoyen peut d’ailleurs en demander une copie à la ville de Crépy-en-Valois (Référence : DEL2011-06-09).
En 2012, monsieur Hennach dépose un permis de construire parfaitement conforme à la réglementation. Aujourd’hui, le projet n’a pas vu le jour pour des raisons que je ne connais pas et reste sous responsabilité privée de son initiateur.
Il ne s’agit donc pas d’une seconde maison médicale et monsieur Fortier en est parfaitement informé, il en a même approuvé et voté le principe !
Quant à la « création d’une seconde maison médicale », je m’en suis expliqué en petit comité auprès de certains praticiens de l’actuelle maison médicale. Je tiens à le rappeler ici.
Les gardes n’étaient plus assurées depuis des mois voire des années. J’ai pris l’initiative d’essayer de relancer un processus de dialogue qui était bloqué. Rien ne nous y obligeait certes mais la demande de la population inquiète et en souffrance y plaidait fortement.
Un cabinet de conseil ACSANTIS nous y a aidé, amenant une vision se voulant neutre entre professionnels de santé, ARS et population. Ce cabinet avait pour mission de consulter tous les professionnels de santé. Acsantis a rencontré tous les professionnels de santé qui ont pu se libéré pour un entretien individuel. Deux réunions ou tous les professionnels de santé ont été invité, ont été programmées par la mairie sur ce thème en 2013, avant l’étude pour explications, après pour valider la restitution des travaux.
Le cabinet ACSANTIS nous a remis un rapport avec deux axes d’amélioration :
- - Méthode et planning pour la Création d’une maison de garde médicale, demande initiale de la ville
- - Elaboration d’un projet médical de territoire avec la création d’un pôle de santé et une éventuelle maison de santé pluridisciplinaire. Ce type de solution est promue par l’état et l’ARS, et est donc susceptible d’obtenir de nouveaux financements. Elle fut donc naturellement envisagée par le dit cabinet pour résoudre notamment les problèmes d’attractivité et de démographie médicale soulevée par les professionnels.
Le résultat initial demandé est atteint car grâce aux efforts de tous, la maison médicale de garde est opérationnelle depuis fin Mars au sein de l’hôpital de Crépy-en-Valois. Ce fut une grande satisfaction pour la population obligée jusque-là à se déplacer dans les diverses urgences des hôpitaux voisins Compiègne, Senlis, Soissons, Creil.
Pour le second point, le diagnostic pose la question de la non existence d’un Projet sanitaire du territoire. Il reste à bâtir par les acteurs eux-mêmes, tous les professionnels de santé doivent y contribuer, maison médicale, médecins spécialistes et généralistes, dentistes, infirmiers, kinés, pharmaciens, ambulanciers etc…
Faute de cette vision globale et d’un consensus sur le système de soins, rien de pérenne ne peut se bâtir et les subventions de l’ARS ne sont qu’illusoires. Cette vision globale aiderait aussi à améliorer le problème de la démographie médicale.
La précédente municipalité était prête à aider modestement sur ce sujet.