Mon discours prononçé ce 8 mai 2013
Il y a 68 ans, la capitulation sans condition de l’Allemagne Nazie venait mettre un terme au plus horrible des conflits que l’humanité ait jamais connu.
Que ce soit à Crépy-en-Valois, en France, en Europe et partout dans le monde, le coût humain de ces six années fut effroyable. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une guerre fit plus de victimes civiles que militaires.
Parmi ces civils tués, nous honorons particulièrement les cheminots.
Je viens tout juste de déposer une gerbe en leur honneur à la gare.
Cette profession a été très durement touchée durant les deux premières guerres mondiales, notamment à Crépy-en-Valois, gare de triage importante.
Je suis heureux d’avoir à mes côtés ce matin, quelques-uns de leurs descendants : ma première adjointe Réjane Estier, dont le père, Louis, a été tué sous les bombes en mai 1944 et Monsieur Presson, dont le grand’père, Victor, est mort pour la France en 14/18.
Cette guerre permit aussi à des êtres humains de dépasser leurs limites habituelles pour affronter la barbarie et finalement sauver la liberté et la démocratie.
Je pense évidemment à tous ceux qui ont suivi l’exemple du Général De Gaulle, les Français libres, aux héroïques résistants de l’intérieur, les soldats de l’Armée d’Afrique, et tous ces combattants rassemblés pour libérer notre patrie.
Nous exprimons également notre gratitude et notre admiration à nos alliés américains, britanniques, russes, aux soldats des pays du Commonwealth et de tant d’autres nations d’Europe et du monde.
Le 8 mai est aussi le jour d’un immense espoir. Le jour ou tout devenait à nouveau possible….
Le 8 mai 1945 appartient aujourd’hui à l’Histoire, mais les leçons de cette horrible guerre restent hélas d’actualité.
Suite à la crise économique de 1929 frappant le monde et l’Europe, se développe le repli sur soi et le rejet de l’autre, engendrant haines, nationalismes et excès de tous genres. De telles attitudes provoquèrent la seconde guerre mondiale, dix ans plus tard.
Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer a écrit: « l’Histoire est pour un peuple ce que la conscience est pour un homme. Un peuple qui oublie son Histoire est comme un homme qui perd sa conscience. »
Sans conscience, nous ne pourrions pas comprendre notre présent, ni préparer notre futur.
Pour ne pas perdre cette conscience, nous devons tous ensemble nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie ce 8 mai 1945. Aujourd’hui
Je veux remercier, en particulier, les représentants des associations patriotiques et du Souvenir français.
Je veux remercier aussi les écoliers, les collégiens, les lycéens et leurs enseignants qui ont compris toute l’importance de la transmission.
Je veux saluer les membres du Conseil Municipal des Jeunes participant activement au déroulement de cette cérémonie.
De même, tout à l’heure, Monsieur Zerline, Président de l’association des Déportés, mettra en avant l’excellent travail accompli dans la cadre du Concours National de la Resistance et de la Déportation.
Je salue également les sapeurs-pompiers et les cadets qui assurent avec courage et compétence leurs missions de sécurité.
Je veux saluer enfin les musiciens de l’Harmonie du Valois qui par leur talent animent cette cérémonie.
Pour finir, je vous invite à méditer cette pensée du résistant emblématique Pierre Brossolette : « Ce que nos morts attendent de nous, ce n’est pas un sanglot, mais un élan ».
Nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie ce 8 Mai 1945.
Souvenons-nous et n’oublions jamais.
Je vous remercie.