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Suite à l'article de Cindy Belomme dans le Parisen de vendredi 17 avril 2015, beaucoup s'interrogent sur la nouvelle zone commerciale de Crépy-en-Valois.
Pour leur apporter une réponse détaillée, voici ma déclaration au conseil municipal.
Monsieur Fortier, comme vous le savez tous, le projet de zone commerciale remonte maintenant à plusieurs années, sous le mandat de Pierre Praddaude, au début des années 2000. Ce fut à l’initiative du groupement des commerçants et artisans de Crépy dans le but d’éviter une partie de l’évasion commerciale sans pour autant mettre à mal le commerce de centre-ville ou déjà installé
La zone concernée s’étendait en Zone Industrielle longeant le RD25 de Federal-Mogul à la future aire d’accueil des gens du voyage. Il s’agissait alors de vendre par lots à des enseignes dont la principale était GIFI. D’ailleurs, le début d’une route a été réalisé à cette époque s’arrêtant aux limites de propriété de la ville.
Nous avons donc décidé pour confirmer l’intuition des commerçants de mener une étude globale sur le commerce à Crépy en Valois. Cette étude a d’ailleurs été présentée au conseil municipal et au bureau du GCAC. Réalisée après mise en concurrence par la société Objectif Ville elle nous a donné les surfaces et les types de commerce susceptibles de pouvoir s’installer à Crépy en Valois sans perturbation du commerce local.
Forts de cette étude, nous savions que moins de 1000m² pouvait être consacré à l’alimentaire, locomotive des zones de commerce. Cela excluait donc Leclerc, System U et autres super et hyper-marchés, faisant tous le siège de la mairie pour venir s’installer. Nous avions aussi été contactés par un aménageur pour un projet de zone commerciale d’une vingtaine d’hectares et un garage automobile pour un déménagement sans création et non valorisant pour une entrée de ville.
Car pour une entrée de ville, il m’est apparu nécessaire de travailler à minima l’esthétisme du site. Nous étions aussi engagés dans une démarche AEU Approche Environnemental de l’Urbanisme, charte approuvée par l’ADEME et le conseil municipal. Dans ce cadre et pour une vision globale de la zone, nous avons donc mis en concurrence des aménageurs spécialisés dans les zones commerciales. 7 ont répondu, nous avons retenu la société Frey dont la réponse était groupée avec la société GIFI.
Cela fait l’objet d’une délibération avec promesse de vente avec la clause de substitution explicite dans la délibération votée à l’unanimité le 7 février 2012. Cette clause classique est ajoutée couramment dans les délibérations de vente de la zone industrielle, il y en a bien d’autres, vous en avez d’ailleurs proposé tout récemment. M le maire et mesdames et messieurs les conseillers vous en avez voté de nombreuses dont celles-ci votées à l’unanimité sans aucune question. Pourquoi cette pratique ? Ceux qui n’ont pas l’habitude peuvent s’en étonner. Cela correspond aux pratiques courantes dans le monde marchand et industriel. Un groupe d’entreprises s’engage sur l’achat de terrains, et se sera l’une de ses sociétés spécialement créée localement qui fera l’achat définitif.
D’ailleurs, si cette clause n’existait pas, une fois la vente faite, rien n’empêche le preneur à revendre à qui il souhaite.
Un propriétaire ne voulant pas vendre une parcelle concernée à l’aménageur aux conditions du marché, la société FREY s’est retirée de l’aménagement. La société GIFI qui avait répondu conjointement a alors demandé de partir sur un lot plus réduit, en fait l’ensemble des terrains détenus par la ville et donc immédiatement disponible. La suite dépendant de la disponibilité des terrains.
Le conseil Municipal du 9 octobre 2012 a émis son accord pour une promesse de vente pour plus de 960000€ soit plus de 600000€ directement dans les caisses de la ville car nous avions estimé les travaux ville à environ 300000€. A ceci, il faudrait aussi ajouter les revenus liés à l’activité générée (variable par expérience mais au moins 300000€ annuel voir beaucoup plus). La fameuse clause dite de substitution faisait partie de la délibération très clairement et explicitement. Elle correspond à une habitude classique, la société s’engageant CPG appartient au patron de GIFI et une société locale sera utilisée au dernier moment pour l’achat avec l’entrée d’autres actionnaires concernés.
Au Conseil Municipal du 6 décembre 2012 Le conseil a voté une autorisation de déposer une demande de CDAC.
Le projet consiste à 4 cellules commerciales, 999m² alimentaire hard-discount, 1500m² équipement de la maison (GIFI), deux cellules de 720 et 570m² d’équipement à la personne (Chausse Expo).
La CDAC du 28 mars 2013 a autorisé le projet en faisait partie ou était représenté, le maire de Crépy, le maire de Lévignen, le maire de Creil, le maire de Nanteuil-le-Haudouin, le maire de Coyolles, le président du Conseil Général de l’Oise, le ROSO, l’ordre des architectes, un représentant des consommateurs, une personnalité qualifié en matière de développement durable de l’Aisne.
L’avis émis est favorable.
Un permis de construire conforme à la CDAC et aux engagements de GIFI aux indications ci-dessus a été déposé et autorisé début 2014.
Suivant ses propos, la société GIFI a investi plus de 200 000€ en études, CDAC et permis de construire. Plusieurs dizaines d’emplois auraient pu voir le jour.
Evidemment, au changement de municipalité, les prétendants éconduits se sont précipités pour rencontrer le nouveau maire et ont recontacté l’aménageur mandaté GIFI avec beaucoup d’arguments.
Vous les avez cru et avez eu peur, ou vous avez un autre projet en tête et vous avez mis fin au projet. Aujourd’hui, la direction de GIFI que j’ai contacté s’est déclarée toujours prête à conduire le projet que je viens de décrire sans super ni hyper Leclerc ou autres. Qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de substituer Leclerc lors de l’achat, même si Leclerc les avait contactés.
Ce projet peut être complétement maitrisé, par la vérification de la conformité au permis de construire délivré par la ville, par le respect de l’autorisation de la CDAC délivrée par l’état et la préfecture. Toute modification entraine systématiquement une nouvelle autorisation par la commission de CDAC ou vous siégez.
Vous avez donc décidé de tout arrêter.
Ce n’est pas la première fois que vous n’honorez pas les décisions du conseil municipal, même validées en préfecture. Le tribunal administratif a déjà donné raison à l’imprimeur Villers-Imprim, la ville a payé les dépens et a été condamnée à reprendre les relations du marché dénoncé à tort.
GIFI à notre avis a le droit pour elle. Si elle le fait valoir devant le tribunal administratif, la ville de Crépy en Valois risque de le payer très cher. J’espère pour nos contribuables et nos finances que cela n’arrivera pas.
Dommage collatéral, vous privez cette zone d’aménagements nécessaires comme le ralentissement des véhicules en entrée de ville sécurisant ainsi définitivement l’entrée de Fédéral Mogul qui en a grand besoin. Ainsi qu’une nouvelle entrée prévue en zone industrielle sécurisant le trajet des poids lourds.
Vous nous privez de la création d’emplois dans une période où ils seraient bien nécessaires. Vous vous privez du revenu des taxes qu’apporteraient les sociétés installées. Vous vous privez des 960000€ qui pourraient aider à rembourser l’emprunt pour la Zone Industrielle. Vous privez la ville d’une meilleure attractivité commerciale, alors que l’évasion ne fait qu’augmenter.