30 ans, le 31 juillet 1982 Crépy, le Valois, la France furent saisis d’effroi de stupéfaction, d’incompréhension.
Ce 31 juillet 1982 reste définitivement ancrée dans nos mémoires.
30 ans que chaque année, présents ou non dans ce cimetière, nous avons une pensée particulière pour les 44 enfants de Crépy-en-Valois et des villages voisins qui y reposent.
30 ans qu’ils ont perdus la vie dans ce car enflammé qui les conduisait pourtant joyeusement vers les vacances. Avec leurs accompagnateurs, 9 adultes sont également disparus dans cette tragique collision.
30 ans qu’ils sont les victimes du plus terrible accident de la route jamais survenu en France.
30 ans nous ne les oublierons jamais.
30 ans de courage pour leurs familles, rendons hommage aux parents, grands-parents, frères et sœurs qui ont poursuivi leur chemin dans la vie malgré un cœur à jamais brisé.
30 ans, cette année-là l’évènement a marqué le pays tout entier et à, en tous cas, favorisé une prise de conscience générale sur les risques routiers.
Depuis 30 ans, la législation a évolué vers plus de sécurité.
Il y a 30 ans en 1982 plus de 12 000 décès sur la route, l’année dernière moins de 4 000. Ce n’est toujours pas suffisant…
30 ans d’évolution de la réglementation des techniques et des mentalités, j’ose le croire sous l’impulsion des associations de victimes… et dans ce cadre Crépy en Valois a beaucoup, beaucoup donné.
Félicitons-nous des progrès, mais restons vigilants car cela reste toujours insuffisant. Partout où cela est possible, progressivement, il faut encore éliminer les endroits dangereux : sur les routes, les autoroutes, dans les villes, aux passages à niveau… Chaque fois que cela est nécessaire, mettons en place les dispositions incitatives et répressives qui peuvent encore épargnés des vies…
Je veux aussi dire que l’Etat ne reste pas indifférent au souvenir de nos enfants.
Chaque année, ses représentants sont présents à nos côtés.
Cette année, je remercie tout particulièrement M. le Ministre des transports Frédéric Cuvillier.
Votre dignité et votre courage seront pour lui, j’en suis certain, une motivation supplémentaire pour l’aider à mener à bien son combat quotidien contre l’insécurité routière.
J’émets aujourd’hui le vœu que cette journée puisse devenir dans un proche avenir une journée de mémoire et d’action pour la sécurité routière en souvenir de tous les disparus et victimes.